Max L. et al. Functional connectivity changes in the brain of adolescents with internet addiction: A systematic literature review of imaging studies. PLOS Mental Health, June 2024
Alors que les adolescents passent de plus en plus de temps en ligne, l’addiction à Internet parmi ce groupe a considérablement augmenté. Étant donné la neuroplasticité plus grande des cerveaux adolescents par rapport aux adultes, comprendre les effets de l’addiction à Internet sur leur cerveau et leur comportement est essentiel. Une nouvelle étude a révélé que l’addiction à Internet est liée à une perturbation de la signalisation dans les régions cérébrales impliquées dans plusieurs réseaux neuronaux cruciaux pour l’attention, les capacités intellectuelles, la mémoire de travail, la coordination physique et le traitement émotionnel, impactant ainsi la santé mentale.
Une méta-analyse de la littérature portant sur 12 études de neuroimagerie axées sur les adolescents souffrant d’addiction à Internet a examiné les changements dans la connectivité des réseaux cérébraux, qui régissent les comportements clés et le développement. Les études ont montré que les adolescents souffrant d’addiction à Internet présentaient des perturbations importantes dans les régions cérébrales associées au réseau de contrôle exécutif, qui gère l’attention, la planification, la prise de décision et l’impulsivité, par rapport à leurs pairs non-addicts. Bien que les résultats varient pour le réseau de mode par défaut, des perturbations ont souvent été signalées lors de tâches nécessitant de la réflexion personnelle et de l’attention. Ces changements de signalisation pourraient entraver de tels comportements, affectant potentiellement le développement et le bien-être. D’autres recherches avec des populations plus grandes et plus diversifiées sont nécessaires pour confirmer comment l’addiction à Internet altère le contrôle cérébral sur les comportements et le bien-être général. Comprendre ces effets et reproduire les études d’IRM fonctionnelle sur plusieurs populations pourrait éclairer les futures interventions thérapeutiques mondiales et de santé publique.
