R. N. Joseph Sophia
Dans cet article
– sources de motivation pour l’apprentissage et l’enseignement des langues,
– 4 compétences linguistiques,
– approches et méthodes des didactiques linguistiques,
– cadre européen commun de référence pour les langues – CECR,
– linguistique appliquée à l’enseignement des langues.
D’hier à aujourd’hui, l’apprentissage des langues est toujours resté d’actualité, En termes courants, l’apprentissage et l’enseignement d’une nouvelle langue ont de nombreuses sources de motivation différentes : religieuses, scientifiques, professionnelles, commerciales, politiques, migratoires, culturelles etc.
Terminologiquement, l’acquisition linguistique décrit l’acquisition d’une langue dans son environnement naturel. L’apprentissage et l’enseignement sont une activité planifiée et programmée. La didactique des langues étrangères est la discipline scientifique de l’enseignement et de l’apprentissage des langues étrangères (un environnement articifiel). Il fait référence à l’éducation formelle, dans les établissements d’enseignement ou dans les cours particuliers en milieu institutionnel : approche, méthode, méthodologie, outils et supports pédagogiques, programme, évaluation, certification).
Les projets “Basic English” (1) et “Français fondamental” (2) développés pour la promotion des langues anglaise et française sont les premiers projets pionniers à l’échelle universelle dans l’enseignement des langues.
Apprendre ou enseigner une langue signifie acquérir quatre compétences linguistiques. Cela enveloppe la compréhension et l’expression écrite et orale.
Dans le cadre des activités de didactique des langues, trois approches fondamentales ont été acceptées : traditionnelle, structurelle et communicative. Dans la perspective de ces approches, différentes méthodes et approches sont appliquées dans les activités d’enseignement des langues.
La méthode traditionnelle focalise sur la maîtrise de la grammaire pour comprendre la structure d’une langue. L’objectif est que l’apprenant comprenne la langue à travers la grammaire. Le but est de traduire une langue dans une autre. La capacité de mémoriser et de maîtriser tous les lexiques sont importants pour cette méthode.
La méthode directe, c’est une immersion linguistique. L’étudiant ne peut pas utiliser sa langue d’origine pour acquérir une autre langue. Il apprend dans une situation où il a besoin de comprendre et de parler dans son quotidien. Le principe est d’acquérir la langue que l’individu entend dans un environnement de pratique linguistique. La motivation est d’effectuer toutes les actions quotidiennes tout en apprenant à pratiquer.
La méthode audiovisuelle est une méthode d’apprentissage par les images et les sons. L’élève essaie de comprendre ce qu’il voit et attend sur l’écran. Le but est de mémoriser des situations afin de reproduire les mêmes mots retrouvés dans les circonstances similaires. Le talon d’Achille de cette méthode est d’ignorer les règles de grammaire.
La méthode audio-orale vise à comprendre la culture et à maîtriser la langue. Le principe se base sur l’acquisition d’habitudes culturelles et linguistiques. La faille de cet enseignement est qu’il se limite à l’oral. Cette situation complique naturellement l’écriture et la compréhension des structures.
La double traduction consiste à traduire des textes d’une langue à l’autre. Cela nécessite un enseignant qui parle couramment les deux langues. En principe, il s’agit d’utiliser des textes traduits préexistants pour aider à comprendre la nouvelle langue. L’inconvénient de cette méthode est que la lecture étant indispensable, les compétences orales restent secondaires.
L’approche communicative est une approche conçue à partir des failles observées dans les méthodes précédentes. Le but est de rendre l’élève capable de communiquer dans une langue étrangère. L’apprenant se familiarise la langue cible par tous ses aspects afin de s’exprimer en fonction de situations. Enfin, l’approche actionnelle est similaire à la méthode directe. L’élève apprend en pratique une activité en situation réelle (un apprentissage sur la base des tâches inspirées des descripteurs du CECRL). Il s’agit d’une évolution de toutes les méthodes conçues précédemment.
Le Cadre européen commun de référence pour les langues, CECRL (3), publié en 2001-attire l’attention sur la refonte des objectifs et des méthodes d’enseignement des langues et propose une nouvelle approche dans ce contexte. Le document fournit également un cadre commun pour la conception de certificats et de diplômes. Il standardise également l’évaluation, favorise la mobilité éducative et professionnelle et décrit les quatre compétences linguistiques requises pour apprendre une nouvelle langue.
Dans le Cadre Commun de Référence pour Les langues, les niveaux des compétences linguistiques sont classés en 6 niveaux : A1-A2, B1-B2 et C1-C2.
A1-A2, pour débutants, définit le niveau d’un utilisateur primaire. B1-B2, pour intermédiaires ou utilisateurs indépendants, fait référence au franchissement du seuil et du niveau de communication. C1-C2 définit l’utilisateur expérimenté, autonome et d’un niveau avancé.
Les approches, méthodes, méthodologies, outils et les supports pédagogiques constituent le sujet et le domaine d’étude de la linguistique appliquée. La linguistique appliquée vise à rendre plus efficaces et rentables les activités d’apprentissage et d’enseignement des langues en utilisant les données obtenues dans le domaine des études linguistiques.
Références :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Basic_English
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_fondamental
- Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues « Apprendre, Enseigner, Evaluer (CECR) » est un document publié par le Conseil de l’Europe en 2001. Il consiste en une échelle d’évaluation de la maîtrise d’une langue, avec 6 niveaux : de A1 à C2 (élémentaire à expérimenté), https://www.coe.int/fr/web/common-european-framework-reference-languages