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OBESITE : UNE MALADIE DU CERVEAU ?

par CM Editor
OBESITE : UNE MALADIE DU CERVEAU ?

Kullmann et al. A short-term, high-caloric diet has prolonged effects on brain insulin action in men. Nature Metabolism, February 2025.

L’obésité est une maladie en pleine expansion associée à de graves pathologies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer. L’Organisation mondiale de la santé a qualifié l’obésité d’épidémie, touchant plus d’un milliard de personnes dans le monde. L’obésité se définit par un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30, souvent attribué à une alimentation déséquilibrée et à un manque d’exercice physique.Toutefois, les mécanismes biologiques sous-jacents sont plus complexes, en particulier en ce qui concerne la sensibilité du cerveau à l’insuline.

Une étude récente a révélé qu’une consommation, même à court terme, d’aliments ultra-transformés tels que les barres chocolatées et les chips, peut altérer de manière significative le fonctionnement du cerveau chez des individus en bonne santé ce qui pourrait déclencher l’obésité et le diabète de type 2. Normalement l’insuline supprime l’appétit, mais chez les personnes obèses, elle ne parvient pas à réguler le comportement alimentaire, ce qui entraîne une résistance à l’insuline. L’étude a également révélé qu’après seulement cinq jours de consommation excessive de calories, la sensibilité du cerveau à l’insuline chez les personnes en bonne santé diminuait, atteignant un niveau similaire à celui observé chez les personnes obèses. Cet effet persiste même après une semaine de retour à une alimentation équilibrée. L’étude a porté sur 29 participants masculins en bonne santé, répartis en deux groupes. Le premier groupe a consommé 1 500 kcal supplémentaires par jour, sous forme de snacks transformés, pendant cinq jours, tandis que le groupe témoin a maintenu son régime alimentaire habituel.

Les examens IRM ont montré une augmentation de la graisse du foie dans le groupe hypercalorique et une réduction significative de la sensibilité cérébrale à l’insuline, qui s’est maintenue même après le retour à des habitudes alimentaires normales. Les scientifiques soulignent que la réponse insulinique du cerveau s’adapte aux changements alimentaires à court terme avant la prise de poids, ce qui met en évidence la nécessité de poursuivre les recherches sur les facteurs neurologiques de l’obésité.

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