CUMIN NOIR

par CM Editor
CUMIN NOIR

Un remède à toute maladie à l’exception de la mort

Nilüfer DEMIR

Bien qu’il n’existe pas de règle évidente en matière de consommation du cumin noir pour la protection ou de quantité spécifique à consommer, il est conseillé de broyer ses graines dans un mortier en bois ou porcelaine en les mélangeant avec du miel ou de l’huile d’olive avant sa consommation le matin à jeun. Il est également possible d’en consommer après avoir bien mâché ses graines si la santé dentaire de l’intéresse le permet.

Dans cet article

  • Les recherches sur le cumin noir dans les domaines de biochimie, chimie organique et cytologie ont abouti à des constats intéressants.
  • Le cumin noir présente de nombreux intérêts pour les maladies les plus répandues à notre époque, notamment pour celles cardiovasculaires et le diabète.
  • Une étude a indiqué que le cumin noir était doté de vertus efficaces pour tuer diverses cellules cancéreuses et stimuler la production d’anticorps ciblant des tumeurs spécifiques.

“Le cumin noir est remède à toute maladie à l’exception de la mort.”

Prophète Mahomet (SAW[1])

Les études sur les bienfaits du cumin noir (aussi appelé « la nigelle » ou « nigella sativa ») remontent à longtemps. Même une simple liste composée uniquement des intitulés de ces études nécessiterait de nombreuses feuilles de papier. Les recherches sur le cumin noir dans les domaines de biochimie, chimie organique et cytologie ont abouti à des constats intéressants.

Une étude a démontré que le cumin noir diminue la libération des protéines IL-6, TNF-α et NO en inhibant les cellules T helper-1 pro-inflammatoires qui agissent comme des soldats de notre système immunitaire, et qu’il a un effet anti-inflammatoire, en stimulant le nombre de cellules protectrices libérées par notre moelle osseuse, connues comme tueuses naturelles [1]. Une autre étude a établi qu’il contribue, par la stimulation du fonctionnement de la moelle osseuse, à augmenter le nombre de macrophages et de neutrophiles exercant des fonctions immunomodulatrices, qui identifient et détruisent les matières étrangères et dont la quantité dans le sang doit être maintenue en permenance. Quant aux maladies auto-immunes, lequelles entraînant le ciblage des cellules du corps par son propre système immunitaire, la cumin noir agit différemment et élimine l’auto-immunité, contribuant ainsi à la protection contre les attaques et à leur prévention [2].

L’augmentation des maladies allergiques ces dernières années a d’ailleurs amené les médecins spécialistes en la matière de s’intéresser aux éventuels effets du cumin noir dans le traitement de ces maladies. Chez les patients souffrant d’allergies alimentaires, il a été démontré que les graines de cumin noir provoquaient une diminution du nombre de mastocytes présents dans les intestins et considérés comme responsables des symptômes d’allergie, réduisant ainsi les troubles liés à cette pathologie [3]. Cela s’applique également à l’asthme allergique. Pendant les épisodes de crise, il a été établi que la nigelle soulageait considérablement les symptômes, améliorait  la fonction pulmonaire et, en tant qu’agent prophylactique, entraînait une diminution considérable du nombre de crises [4].

[1] Que la paix soit sur lui

Une autre étude a exploré les conséquences du cumin noir en termes de protection et de réduction des infections pulmonaires. Elle a établi que le cumin noir réduisait l’inflammation pulmonaire et prévenait l’œdème dans les alvéoles pulmonaires, qui jouent un rôle essentiel dans la respiration, ainsi que la fibrose, qui dégrade les tissus pulmonaires et entraîne une diminution de leur fonction. Il contribue à augmenter les surfactants permettant de réduire la tension entre le gaz à l’intérieur des poumons et le liquide le recouvrant , en empêchant ainsi les alvéoles pulmonaires de se rétrécir et leur structure interne de s’accrocher l’une à l’autre. Le cumin noir s’est avéré extrêmement bénéfique pour les patients en soins intensifs qui ont des problèmes respiratoires [5].

La nigelle a également des effets protecteurs sur le foie. Il est connu que le foie est comme un laboratoire qui aide à purifier notre corps et à éliminer les toxines. Un certain nombre de déchets dangereux, tels que les substances étrangères et les toxines, sont évacués de l’organisme grâce aux procédés de nettoyage sophistiqués du foie. Le cumin noir facilite l’élimination par le foie des substances considérées comme cancérigènes et fonctionne comme un antioxydant [6].

En outre, le cumin noir présente de nombreux intérêts pour les maladies les plus répandues à notre époque, notamment pour celles cardiovasculaires et le diabète. Une étude a constaté que le cumin noir a des propriétés prophylactiques contre les crises cardiaques [7], tandis qu’une autre a démontré que les niveaux d’insuline, le métabolisme des hydrates de carbone et les niveaux de glucose à jeun reviennent à la normale après la consommation de graines ou d’huile de cumin noir [8].

Les merveilles du cumin noir ne sont pas une découverte récente, et ses bienfaits sont connus depuis longtemps. Le jus et l’huile de cumin noir se sont révélés efficaces contre les insectes, virus et bactéries. Ses graines contiennent de petites quantités de vitamines B1, B2 et B6, des acides aminés qui construisent les protéines, des oligo-éléments comme fer, calcium, magnésium, zinc et sélénium qui ont des fonctions métaboliques importantes dans les organismes. Une étude a indiqué que la cumin noir était dotée de vertus efficaces pour tuer diverses cellules cancéreuses et stimuler la production d’anticorps ciblant des tumeurs spécifiques. Il est également constaté que le cumin noir n’est pas toxique pour les cellules normales. Le ß-sitostérol, présent dans les graines du cumin noir, est une molécule capable de stimuler l’activité sécrétoire et d’abaisser le taux de cholestérol sanguin. Il a en outre été rapporté que cette molécule, parmi très nombreux autres bienfaits, prévient la croissance de la prostate, a des effets diurétiques, abaisse la tension artérielle, favorise la lactation et stimule l’appétit, induit la menstruation.

Son huile est connue pour être efficace contre les pellicules et la calvitie, et les acides gras volatils qu’elle contient luttent contre les bactéries, les champignons et les ténias.

Bien qu’il n’existe pas de règle évidente en matière de consommation du cumin noir pour la protection ou de quantité spécifique à consommer, il est conseillé de broyer ses graines dans un mortier en bois ou porcelaine en les mélangeant avec du miel ou de l’huile d’olive avant sa consommation le matin à jeun. Il est également possible d’en consommer après avoir bien mâché ses graines si la santé dentaire de l’intéresse le permet.

Références

  1. Pichette, A. et al. « Antioxidant, anti-inflammatory, anticancer and antibacterial activities of extracts from nigella sativa (black cumin) plant parts ». J Food Biochem, 2012 ; 36(5) : 53.
  2. Mohamed, A. et al. « Amelioration of chronic relapsing experimental autoimmune encephalomyelitis (cr-eae) using thymoquinone-biomed 2009 ». Biomed Sci Instrum, 2009 ; 45 : 274–279.
  3. Duncker, S.C. et al. « Nigella sativa (Black Cumin) seed extract alleviates symptoms of allergic diarrhea in mice, involving opioid receptors ». PLoS One, 2012 ; 7(6) : e39841.
  4. Boskabady, M.H. et al. « The possible prophylactic effect of Nigella sativa seed extract in asthmatic patients ». Fundam Clin Pharmacol, 2007 ; 21(5) : 559–566.
  5. Kanter, M. « Effects of Nigella sativa seed extract on ameliorating lung tissue damage in rats after experimental pulmonary aspirations ». Acta Histochem 2009 ; 111(5) :393–403.
  6. Zafeer, M.F. et al. « Cadmium-induced hepatotoxicity and its abrogation by thymoquinone ». J Biochem Mol Toxicol, 2012 ; 26(5) : 199–205.
  7. Nemmar, A. et al. « Contrasting actions of diesel exhaust particles on the pulmonary and cardiovascular systems and the effects of thymoquinone ». Br J Pharmacol, 2011 ; 164(7) : 1871–1882.
  8. Salama, R.H. « Hypoglycemic effect of lipoic acid, carnitine and Nigella sativa in diabetic rat model ». Int J Health Sci, 2011 ; 5(2) : 126–134.

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