Alicia Sabah Torres
Assise, attendant l’heure du jugement,
Je songe à ce qui vient, à mon avenir présent.
Puis-je vivre la vie que je rêve, que je désire ?
Ou ma vie restera-t-elle à jamais me déchirer ?
Condamnée aux pleurs, aux jours sombres,
Dans l’ombre.
On dit que je suis arrogante, imbue de moi-même,
Mais si vous saviez ma vie, vous comprendriez ce problème.
Le combat qui m’habite, vu mon passé,
M’oblige à être ainsi, à tout cacher.
Je ne peux verser de larmes, de peur qu’un instant de faiblesse
Ne vienne me trahir, et rompre ma promesse.
Je dois rester ferme, sans montrer mes cartes,
Pour un autre jour de bonheur, et protéger mes enfants.
Apprendre à être mère, femme, et à fonder un foyer,
J’en ai désespérément besoin, pour enfin flotter.
Mais il faut laisser le passé, ne jamais regarder en arrière,
Ne pas revivre ces maux, pour trouver la lumière.
Car si la rue ne m’épuise pas, avec son venin,
Les cauchemars, eux, me voleront mon demain.
On dit que pleurer guérit l’âme, est-ce la vérité ?
Je pleure chaque nuit, en quête de ma pureté.
C’est une voie à double sens, dit-on, un chemin,
Mais hélas, ce n’est qu’une seule voie, sans fin.